En arrivant à Montréal
C’est bizarre comme on se laisse prendre par le temps, ou pas. Déconcertant ou déroutant en tout cas, notre capacité à procrastiner, ou ce syndrome impalpable de la page blanche… Et pourtant, on se laisse aller et on la voit se remplir à nouveau. Est-ce utile ? Est-ce juste lisible ?
Perdu, c’est ce qui peut résumer ces derniers temps jusqu’à il y a environ une semaine. Le résultat de 3 mois où mes chevilles m’ont fait traîner, trébucher ou encore fléchir. Le problème de fléchir lorsqu’on ne le peut plus, c’est que ça en devient douloureux… Alors on se pose des questions, on se demande si ce sont les bonnes et si elles sont justifiées. Ne sont-elles pas les conséquences de ci, donc je me pose des questions sur ça ? Je tourne en rond mais tourner me fait mal aux chevilles et ça continue. À quoi bon boiter si c’est pour tomber de l’autre côté ? En regardant de plus loin, je m’aperçois que je suis tombé alors qu’il n’y avait personne à côté. Un «trust fall» manqué par ma faute. Alors, je reprends confiance et je vais chercher des appuis extérieurs. Là déjà, ça va mieux. Sans m’en rendre compte, ces appuis se multiplient ! Ils étaient là avant, je les avais juste oubliés…
Pyramide pendant un piquenique au parc Jarry (je suis en bas à gauche en vert)
Comme par magie il y a une semaine, juste une semaine après la dernière neige, l’été était déjà là ! On se trouve alors un nouveau rythme, un qui marche, la course attendra ! Même s’il y a toujours des choses qui me bouleversent, même si mes chevilles me font encore mal, j’avance à nouveau. J’ai réussi mes examens de fin d’année et je suis dans la dernière ligne droite : préparation des animations (1ère partie des shows de fin d’année) et du spectacle de la tournée d’été avec le Fabuleux cirque Jean Coutu (une tournée tout l’été au Québec).
Je ne peux toujours pas courir, je n’arrive plus non plus à voler (j’ai perdu mon sac de billes)… alors je me suis racheté un vélo d’occas’ (vraiment pas cher). Je parcours les routes à nouveau, je redécouvre Montréal et je profite à fond des beaux jours (mes bras rouges en témoignent). Vélo rime vraiment avec liberté, une évasion du quotidien proche ou lointain. Partir à la découverte d’un nouveau monde à chaque fois et se laisser émerveiller par tout un tas de petites choses, comme un remède à la morosité et la mauvaise foi laissées derrière.
La Ronde (le parc d’attractions de ouf) et le pont Jacques Cartier
Je n’ai actuellement qu’une seule hâte, accueillir les gens que j’aime ici, partager avec eux et leur faire découvrir ma vie sur cette île du jour d’avant… Vous me manquez et je n’ai de cesse de penser à vous ! Je vous laisse ici, il faut que je garde le cap ;o)
Mon premier bouchon à vélo (jusqu’au feu)
Détente maximum aux balançoires musicales avec Juan (une idée géniales ces balançoires)
Vue du vieux port, le marché Bonsecours
Montréal du vieux port
Je ne révèlerais pas son identité, mais c’était avant le travail… Sauver le monde bien sûr ! ;o)
Place des arts
Je finirais par une citation d’ Antoine de Saint Exupéry :
L’avenir, tu n’as point à le prévoir, mais à le permettre.
Bonne semaine à tous !!