Il est actuellement 23h50 à Montréal, soit 5h49 à Paris. Ce qui veut dire que la journée fut longue… Après mon p’tit déj avec la cousine, et les derniers préparatifs avant le départ, me voilà en route pour Orly. Traversée de Paris sans encombres, si ce n’est une mauvaise nouvelle de mon futur ex opérateur téléphonique au logo du bonhomme qui ouvre ses bras : la gratuité de ma résiliation m’a été refusé pour cause de non concordance dans les dates, résultat 334€ dans les dents, j’avais pas vraiment besoin de ça… Bref, finalement arrivée à Orly, je rassure mes parents et c’est partie pour l’enregistrement.
Les zigzagophiles doivent adorer les aéroports, arriver aux guichets d’enregistrement peut s’avérer un véritable parcours du combattant. On zigzague le long de la file. Les délimitations sont faites par des sortes de mini-poteaux reliés par des ceintures de sécurité. Allez un p’tit kiff, je passe sous la ligne. Ha ha ! Allez maintenant un surkiff, je passe sur la ligne… Aouch, avec 36 kilos de bagages ça passe pas… J’embarque avec moi toutes les barrières de délimitation, c’est encore mieux qu’au domino-day ! Du coup plus de zig zag, les gens déboussolés se ruent sur les guichets en filant à travers ce décors pseudo-chaotique de délimitations effondrées. Bien sur le seul emmêlé dans tout ça c’est moi, facilement repéré je finis au poste de sécurité…
Non en fait je plaisante, j’ai zigzagué comme tout le monde, enregistré mes bagages, et je suis monté au hall d’embarquement ;o)
« De l’attente né le doute » de anonyme.
« Partir, oui, mais partir seul » de anonyme (le même).
« Souvent dans mes choix, j’ai choisi celui qui faisait le plus peur… Oui mais maintenant, j’ai vraiment peur ! » de anonyme (encore moi).
Ma tête est pleine de question. Le terminal amène à réfléchir. Terminal ou la désagréable sensation que quelque chose se fini, alors qu’on aimerait que ça continue. Dans cet endroit, c’est un peu la dernière chance, il est encore temps de renoncer. Mais comme à chaque fois on met en sourdine cette voix intérieure, craintive, on la rassure en lui disant que ça va aller… Oui ils vont nous manquer, oui elle va me manquer, mais un ailleurs nous appelle. Comme à chaque fois elle finie par nous écouter. Dans l’attente née l’émotion.
Puis quelques milliers de kilomètres effectués, le doute laisse place à l’excitation. Peut-être le fait de voler à plus de 800km/h à quelques 11 kilomètres d’altitudes ? Ou la sensation de se rapprocher de cet inconnu ? Mon nez et moi nous volons tout simplement, à la rencontre d’un nouveau destin, ou à la poursuite d’un autre…
Après 7h15 dans un A330 remis à neuf, avec écran pour chaque siège (contenant des films français, internationaux, des docus, des programmes jeunesse, des jeux…), un peu de lecture « Le passage » de Justin Cronin, j’atterris enfin à Montréal, il est 17h15. J’appelle mon futur propriétaire JF qui me propose de venir me chercher à « l’aréoport » et m’emmène directement jusqu’à mon nouveau chez moi au 9130 Lajeunesse, app #1, Montréal (Québec) H2M 1S2. Là je rencontre Loïc un des mes colocs en stage actuellement sur Montréal. Ils m’expliquent deux trois trucs à savoir, et je pars en vadrouille. Petite virée de 3h dans Montréal autour de la rue Sainte Catherine et du quartier des spectacles… It was amazing ! Mais il commence à se faire tard (ce qui doit se voir dans mon taux de fautes d’orthographes à la ligne). Usant de mon sens de l’orientation légendaire, enfin plutôt réel, je retrouve mon chemin vers la ligne orange (du coup j’habite à 20 minutes du centre, 15 minutes de l’école). Un petit somme dans le métro, et me voilà rentrer.
Le jour se lève à Paris, mais je suis à Montréal, là où tout continu…
End of transmission…