Il est minuit ce samedi soir…

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Ce chat a du manger de la poutine, j’étais un peu comme lui quelques minutes après… ;o)

… et je viens de passer trois heure et douze minutes devant la version longue du premier volet du Seigneur des anneaux avec mes colocs. Après avoir mangé ma première poutine extra-large (spécialité québécoise apparemment bien apprécié des touristes). Pour ma part j’ai aussi apprécié, jusqu’à un certain point. Parce que le extra-large amène une modification physiologique du corps humain, si bien qu’à la fin du repas quand on tape sur son ventre on peut reconnaître un bruit de peau bien tirée (comme sur un djembé). Donc même si j’ai eu une journée très reposante, à bouquiner et regarder des films, je m’en remet à mon lit… ;o)

« A noter que 3h12, autre que la durée du premier volet du Seigneur des anneaux, est aussi le temps moyen de digestion d’une poutine extra-large » de Pr. Anthony Laforêt

Ouverture des jeux…

Parc

Un parc qui est juste derrière chez moi, avec terrain de baseball, foot, tennis, jeu… =P

« Tu sais tu quelle est la différence entre un français et un maudit français ? Ben le français y est en France » de Benoit (pardon pour la reproduction superficielle de l’accent, qui doit en plus ne pas être très fidèle à la réalité…)

Me voilà vendredi, embarqué dans mon deuxième jour à Montréal.

Mon quartier

Photo prise à côté de chez moi

Mon quartier

Photo prise à côté de chez moi (mais de l’autre côté) ;o)

Aujourd’hui, encore un grand tour à pied, cette fois au sud de mon quartier. Arrivé au cinéma, je n’ai pas pu m’empêcher de rentrer. J’ai essayé aussi de ne pas m’acheter une place pour « Batman, l’ascension du chevalier noir » mais encore une fois impossible ! Une fois rentré dans le cinéma, je découvre comme en France des bornes d’arcade en tout genre, des jeux de palets… sauf qu’il y en a carrément plus !! La différence se fait aussi par le choix de victuailles, bonbons et autres boissons que l’on peut y acheter ! Mais là je n’ai rien pris, c’est qu’il faut savoir être raisonnable !! Et le plus, c’est les autos-tamponneuses en plein milieu du cinéma =P

Dans la salle de projection, il y a juste les sièges de différents, mais ça doit dépendre du ciné. Quand au film, je vous laisse le découvrir. Personnellement j’ai adoré, surtout parce que j’adore Batman, même si je trouve qu’il y a un peu des facilités scénaristiques…

Vue de la terrasse où j’ai passé la soirée

Un peu plus tard j’ai été invité par Claire, une jeune française vivant au Québec depuis 6 ans et que l’on m’a présenté en Bourgogne, à regarder la cérémonie d’ouverture avec des amis à elle. Je la rejoins donc au « village », quartier gay de Montréal où nous achetons une bouteille de Chardonnay (encore la Bourgogne) et une quiche. La soirée fut vraiment excellente, et j’ai eu la chance de rencontrer un dizaine de québécois très sympas et intéressants… Il y avait entre autre un steward, un animateur/chroniqueur vidéo, un embaumeur, un comédien… Comédien qui – le monde est petit – jouait dans le dernier film que j’ai vu au ciné en France « Starbuck » Bref une bonne soirée… mais ce n’était que le début… TADADAM (musique angoissante) ou pas… La soirée s’est poursuivi par les feux d’artifices de l’Italie vus depuis la terrasse (il y a une sorte de compétition tous les ans à Montréal, donc feux d’artifices tous les mardis et vendredis, et je dois dire que c’est pas du feu d’artifice de peut’) C’était impressionnant, il y avait des gens sur les toits, un monde fou sur le pont (un gros pont comme dans les film américain !!)… Encore une fois de bons moments, et tout le long de la soirée à déguster différents vins de différents pays, j’ai revisité la France, l’Italie, le Canada… Du coup à force de visiter ben on en a plein la tête des paysages, des nouvelles têtes… ou juste de l’éthanol, donc il est temps de rentrer ;o) C’est donc en taxi que je suis rentré, taxi payé généreusement par mon hôte de la soirée.

Les feux

Claire et ses amis québécois !

Comme quoi, je suis vraiment très bien accueillis !

1er jour à Montréal

« Le décalage horaire peut rendre quelqu’un Homer » de quelqu’un.

Aujourd’hui, enfin hier, était mon tout premier jour sur place à Montréal. Mais que faire un premier jour ? Une des premières choses, prendre une douche, c’est mieux pour être bien réveillé (ou le faire penser). Après ben, faire des courses ! Et oui, c’est mieux pour manger !! C’est là que dans le marché à côté de chez moi, je découvre tout un tas de nouveautés (pour moi en tout cas) : de la pâte à tartiner au chamalow, des Curly deux fois plus gros que mon pouce, des boîtes de glace immenses (comme dans les films où quand les filles elles dépriment, elles ouvrent une boite de glace)… et aussi un peu de truc qu’on trouve par chez nous ^^

L'école nationale de cirque

L’école nationale de cirque

Après avoir pris quelques nouvelles de la famille, me voilà partis pour ouvrir un compte en banque (ça peut servir !). Ce qui est bien c’est qu’en plus d’avoir un marché à côté de chez moi, j’ai aussi une banque. Je suis très bien reçu par la conseillère qui m’explique tout très bien.  Le cirque du Soleil

Mon compte ouvert, je part en ballade. J’ai bien dû marcher pendant plus de deux heures, pendant lesquelles je me suis rendu à ma future école, à la Tohu (centre des arts du cirque) et au cirque du Soleil (c’est juste à côté). C’est assez impressionnant de découvrir l’endroit où je vais étudier durant les 3 prochaines années. Ça procure une espèce de sentiments d’excitation, mélangé à de la curiosité et de l’appréhension.

Ma longue marche finie, je me retrouve de nouveau chez moi (ça fait bizarre de dire ça) pour me reposer parce que la marche ajoutée au décalage horaire, ça use, ça use =P C’est là que j’ai rencontré ma deuxième coloc’, qui « SURPRISE » est originaire de Nevers… Un bourguignonne quoi ! Elle vient de récupérer un petit chat que la mère de son copain a trouvé. En fait c’est une diversion pour que son copain et mon autre coloc’ aillent récupérer son cadeau d’anniversaire (oui c’est aussi son anniversaire !) chez sa mère (la mère de son copain)… Oui c’est un petit peu compliqué à dire par écrit. Mais au final nous partons tous les quatre au restaurant pour fêter son anniversaire. Nous traversons Montréal en voiture et là je découvre tout une variété de paysages urbains, assez incroyable ! Je découvre également le parc d’attraction de Montréal, ou la réunion de toutes les plus grandes attractions à sensation forte (J’AIME !!!). Nous mangeons tous une crêpe (moi une galette chèvre aux poires et miel) et je peux dire que je me suis bien marré grâce à la complicité et simplicité de ce trio.

La ToHu

La ToHu

Le petit chat

Miaou… zzzzz zzz zzzz

Une fois rentré, nous lui faisons souffler ses bougies et nous embarquons pour quelques parties de Clue (Cluedo). Un cluedo revisité ou chaque personnage est rajeuni, botoxé, tiré, hyperprotéïné… Assez marrant quoi !

Mais c’est encore fatigué du voyage que je quitte le jeu après 2 parties pour aller sombrer dans mon lit !

L’envol

Il est actuellement 23h50 à Montréal, soit 5h49 à Paris. Ce qui veut dire que la journée fut longue… Après mon p’tit déj avec la cousine, et les derniers préparatifs avant le départ, me voilà en route pour Orly. Traversée de Paris sans encombres, si ce n’est une mauvaise nouvelle de mon futur ex opérateur téléphonique au logo du bonhomme qui ouvre ses bras : la gratuité de ma résiliation m’a été refusé pour cause de non concordance dans les dates, résultat 334€ dans les dents, j’avais pas vraiment besoin de ça… Bref, finalement arrivée à Orly, je rassure mes parents et c’est partie pour l’enregistrement.

Les zigzagophiles doivent adorer les aéroports, arriver aux guichets d’enregistrement peut s’avérer un véritable parcours du combattant. On zigzague le long de la file. Les délimitations sont faites par des sortes de mini-poteaux reliés par des ceintures de sécurité. Allez un p’tit kiff, je passe sous la ligne. Ha ha ! Allez maintenant un surkiff, je passe sur la ligne… Aouch, avec 36 kilos de bagages ça passe pas… J’embarque avec moi toutes les barrières de délimitation, c’est encore mieux qu’au domino-day ! Du coup plus de zig zag, les gens déboussolés se ruent sur les guichets en filant à travers ce décors pseudo-chaotique de délimitations effondrées. Bien sur le seul emmêlé dans tout ça c’est moi, facilement repéré je finis au poste de sécurité…

Non en fait je plaisante, j’ai zigzagué comme tout le monde, enregistré mes bagages, et je suis monté au hall d’embarquement ;o)

« De l’attente né le doute » de anonyme.

« Partir, oui, mais partir seul » de anonyme (le même).

« Souvent dans mes choix, j’ai choisi celui qui faisait le plus peur… Oui mais maintenant, j’ai vraiment peur ! » de anonyme (encore moi).

Dans le cielDans les nuages

Ma tête est pleine de question. Le terminal amène à réfléchir. Terminal ou la désagréable sensation que quelque chose se fini, alors qu’on aimerait que ça continue. Dans cet endroit, c’est un peu la dernière chance, il est encore temps de renoncer. Mais comme à chaque fois on met en sourdine cette voix intérieure, craintive, on la rassure en lui disant que ça va aller… Oui ils vont nous manquer, oui elle va me manquer, mais un ailleurs nous appelle. Comme à chaque fois elle finie par nous écouter. Dans l’attente née l’émotion.

Puis quelques milliers de kilomètres effectués, le doute laisse place à l’excitation. Peut-être le fait de voler à plus de 800km/h à quelques 11 kilomètres d’altitudes ? Ou la sensation de se rapprocher de cet inconnu ? Mon nez et moi nous volons tout simplement, à la rencontre d’un nouveau destin, ou à la poursuite d’un autre…

Chez moiAprès 7h15 dans un A330 remis à neuf, avec écran pour chaque siège (contenant des films français, internationaux, des docus, des programmes jeunesse, des jeux…), un peu de lecture « Le passage » de Justin Cronin, j’atterris enfin à Montréal, il est 17h15. J’appelle mon futur propriétaire JF qui me propose de venir me chercher à « l’aréoport » et m’emmène directement jusqu’à mon nouveau chez moi au 9130 Lajeunesse, app #1, Montréal (Québec) H2M 1S2. Là je rencontre Loïc un des mes colocs en stage actuellement sur Montréal. Ils m’expliquent deux trois trucs à savoir, et je pars en vadrouille. Petite virée de 3h dans Montréal autour de la rue Sainte Catherine et du quartier des spectacles… It was amazing ! Mais il commence à se faire tard (ce qui doit se voir dans mon taux de fautes d’orthographes à la ligne). Usant de mon sens de l’orientation légendaire, enfin plutôt réel, je retrouve mon chemin vers la ligne orange (du coup j’habite à 20 minutes du centre, 15 minutes de l’école). Un petit somme dans le métro, et me voilà rentrer.

Le jour se lève à Paris, mais je suis à Montréal, là où tout continu…

End of transmission…

Dernier p’tit déj’

« Le soleil vient de se lever, un copain est venu partager, l’ami ricoré… Twididam didam didadam, twididam didam didadam… l’ami du petit dejeuner, l’ami ricoré. Il suffit une fois d’y gouter, apres on est sur de l’aimer, l’ami du petit dejeuner, l’ami ricoré. » une pub =P

Comme on l’entend souvent dire, le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée ! Alors quoi de mieux pour un dernier petit déj’ en France, que de se lever aux aurores pour aller rejoindre une de ses cousines au sud de Paris ? Ben pas grand chose à vrai dire, surtout à quelques heures du grand départ… Ma cousine Justine m’a donc retrouvé au pied du RER A, à Créteil. « Tu fais tout perdu » ont été ses premiers mots… C’est vrai que j’ai pas l’habitude du métro+RER à 7h30 du matin… En fait j’étais encore endormis ^^ C’est donc en terrasse d’un café à Créteil qu’on a partagé un grand café pour moi, un expresso pour elle (non il n’y avait pas l’ami ricoré). On a bien rigolé et discuté. Moi et ma cousine Justine

Comme le montre la photo, le terme « aurore » n’est pas une exagération due à mes origines sudistes, même le grand café n’a pas su y remédier : oui j’ai la tête dans le ***, poil aux fesses =P

De retour chez François, petit tour sur le blog [j’écris en direct…] et derniers préparatifs.

Dans 5 heures, mon nez et moi on s’envoie en l’air !! ;o)

(premier) Départ

« Quand faut y aller, faut y aller » citation surement bourguignonne vu la présence de deux « Y » en une phrase…

C’est ce matin chargé de mes 38 kilos environs de bagages que le voyage a débuté. Arrivée à la gare Matabiau de Toulouse quelques minutes avant le départ de mon train, c’est remplis d’émotions que j’ai fait un dernier signe et prononcé mes derniers mots (avant quelques temps) à mes parents et ma sœur Élise…

Les 7 heures de train (oui 7 au lieu de 6 car la SNCF m’a gratifié du prolongement de une heure à ses côtés, sans doute pour profiter de son bar et ses produits rafraichissants mais hors de prix, sans lesquels on ne peut survivre pour cause de chaleur estivale (enfin, certains me diront)) ont été rythmé par tantôt de la lecture, puis sieste, puis réveillé par un voisin, un appel téléphonique comme à la maison (mais chez grand-mère) ou un groupe de scout sur le retour de camps… donc relecture, puis re-sieste, fatigue du weekend oblige, puis re-réveillé, re-re-lecture, etc… Le point positif, c’est qu’arrivé une heure en retard à Paris, j’ai pu bénéficier du remboursement de mon trajet, poil au nez (rouge).

El driver

S’en est suivi une traversée de Paris par ligne 4, où j’ai pu maudire à certains endroits l’absence d’escalators, surtout vers la fin du périple… Arrivé finalement chez François (un très bon ami à moi avec qui j’ai partagé de bonnes années de jeunesse en internat), une fois débarrassé de tout mon barda, me voilà transformé en motard d’un soir pour aller rendre visite à des amis (Toto et Laura, et le chat Kichan… en fait j’ai pas retenu son vrai prénom =P ) dans la banlieue sud de Paris. Une très bonne soirée à discuter présent et avenir… Ponctuée par de bonnes poussées d’adrénaline sur le périph’ Parisien semi-embouteillé.

Nous voilà rentré, dans son appartement proche de Montmartre, mais le chemin reste encore long, demain mon nez rouge et moi on s’envole

La grande traversée

  En août 2011, j’ai écrit un spectacle de rue intitulé « La grande traversée ».

 Il racontait l’histoire d’un jeune artiste rêvant de partir aux Amériques avec son fidèle monocycle pour faire du show… Tout au long de son périple « sur la route » à travers la France, à coup de pouces en l’air et de marches à pied, il rencontrait toute une ribambelle de personnages aussi attachants les uns que les autres. Finalement arrivé au bord de l’océan et avant d’effectuer sa grande traversée, il se remémorait tous ces bons moments partagés… Il y pensait tellement fort que tous ces personnages rencontrés réapparurent, prêt à l’accompagner dans sa traversée !

Un an plus tard, je vais à mon tour faire ma grande traversée. C’est un nouveau départ, une nouvelle chance, de nouvelles rencontres, de nouveaux amis, un nouveau continent… Je pars seul à 24 ans intégrer la prestigieuse École Nationale de Cirque de Montréal, en section clown.

Je pars seul mais comme mon personnage, chargé de toutes les rencontres que j’ai pu faire par le passé. Merci à vous, à eux !

En route pour le Québec, à la recherche de nouveaux nez…